Qu’est-ce que la pelade de l’enfant ?
La pelade de l’enfant, ou alopécie en plaques, peut surprendre et faire peur aux parents et aux proches. Cette chute soudaine de cheveux peut parfois s’accompagner de la perte de poils ou de modifications des ongles. Elle se manifeste par des parties dégarnies sur le cuir chevelu, laissant apparaître des zones nues et fragiles. Imprévisible et déstabilisante, elle suscite incompréhension, inquiétude et émotions intenses. Le jeune doit faire face au regard des autres, au complexe, à l’insécurité et à l’isolement, tout comme son entourage.
Comment accompagner son tout-petit ou son ado face à cette alopécie ? Quels gestes, soins ou solutions temporaires peuvent aider à préserver son estime de soi et sa confiance ? Cet article vous propose 5 clés pratiques pour comprendre la pelade, identifier ses signes et apprendre à soutenir son enfant au quotidien.

Clé N°1 - Quelles sont les causes de la pelade de l’enfant ?
Les sources de la pelade sont liées au fonctionnement du système immunitaire. La pelade fait partie des maladies auto-immunes, c’est-à-dire que le corps se met à attaquer ses propres cellules. Contrairement à certaines idées reçues, elle n’est pas d’origine émotionnelle et ne résulte pas non plus d’une maladie sous-jacente ou d’une infection virale. Elle n’est ni contagieuse, ni infectieuse et ne présente aucun danger pour la santé générale de la personne. Elle ne doit pas être confondue avec la perte de cheveux liée à la chimiothérapie : son origine est bien immunitaire et non médicamenteuse.
Les lymphocytes T (type de cellules de défense) prennent les bulbes des cheveux et des poils pour des ennemis à éliminer. Ils s’attaquent aux follicules pileux, ce qui provoque la chute des cheveux ou des poils. Le stress peut parfois être pointé du doigt, mais il joue plutôt un rôle de déclencheur ou d’accélérateur, et non de véritable cause.
Enfin, il est important de rappeler qu’« auto-immune » ne veut pas dire « héréditaire ». Sauf dans de rares cas familiaux, la pelade n’est pas transmise de génération en génération. Si vous souhaitez approfondir le sujet, découvrez aussi notre article complet sur la chute de cheveux, les différentes causes, solutions et alternatives.
Clé N°2 - Quels sont les symptômes de l’alopécie pédiatrique ?
Les signes de la pelade de l’enfant se manifestent par une perte de cheveux brutale, inattendue et localisée en tâches chauves, généralement rondes ou ovales. Le cuir chevelu apparaît alors complètement dégagé à ces endroits, sans cicatrices ni desquamation. Autour des plaques, de petits cheveux fins et courts, souvent cassés et en forme de point d’interrogation, peuvent être observés. On distingue plusieurs formes de pelade.
- Ophiasique, elle débute à la base du crâne (dans la nuque) et s’étend progressivement sur les côtés au-dessus des oreilles.
- Décalvante totale, elle entraîne une perte complète de cheveux.
- Universelle, elle concerne l’ensemble des poils du corps, y compris les sourcils, les cils et la barbe.
Dans certains cas, les ongles peuvent également être touchés, devenant ternes, creusés, rugueux ou présentant des déformations. L’évolution de la pelade est imprévisible, et l’étendue, l’intensité et la durée varient d’un enfant à l’autre. Elle peut rester localisée sur une seule plaque, toucher plusieurs zones ou s’étendre de manière plus massive.
⤷ À noter : la pelade se distingue de la trichotillomanie. Dans la trichotillomanie, l’enfant ou l’adolescent s’arrache les cheveux de façon volontaire et répétée, souvent en lien avec le stress ou l’anxiété. Les causes, les manifestations et les approches pour soutenir l’enfant sont donc très différentes. Il est important de bien identifier la situation pour adapter l’accompagnement et les traitements.
Clé N°3 - Qui établit le diagnostic de la pelade de l’enfant ?
L’évaluation est généralement posée par le médecin généraliste lors d’un examen clinique complet. Il observe attentivement le cuir chevelu, la peau et les ongles. Dans la majorité des cas, les symptômes visibles suffisent à confirmer l’alopécie. Il est donc inutile d’attendre des mois pour voir un dermatologue, une simple visite médicale suffit.
Cependant, comme cette pathologie peut s’accompagner d’autres troubles, le médecin peut proposer des examens complémentaires. Il s’agit notamment de dépister d’éventuelles autres maladies auto-immunes, comme des problèmes de thyroïde, ou des allergies (rhinite allergique ou eczéma). Ces tests permettent de mieux cerner l’état de santé global et d’ajuster le suivi médical.
- Prises de sang (thyroïde, ferritine, vitamine D, vitamine B12, auto-immunité) ;
- Tests allergologiques (cutanés ou sanguins) ;
- Examen mycologique du cuir chevelu (détecter la présence de champignons) ;
- Biopsie du cuir chevelu (confirmer la nature exacte de l’alopécie).
Clé N°4 - Quels traitements existent contre l’alopécie infantile ?
Les remèdes locaux
Le médecin conseille d’appliquer des crèmes, des mousses et des gels dermocorticoïdes sur les zones dépourvues pour stimuler la repousse des cheveux. Il peut également proposer la puvathérapie, qui combine un médicament (le psoralène) à des rayons UVA, sur une courte durée. Mais attention aux dangers : risque accru de cancers cutanés en cas de séances nombreuses, réactions cutanées, sécheresse ou démangeaisons.
Les médicaments
L’équipe médicale administre la cortisone par voie orale ou sous‑cutanée directement sur les plaques touchées. En cas d’alopécie sévère, le spécialiste peut proposer une perfusion de cortisone ou prescrire un immunosuppresseur (qui réduit l’attaque) comme le méthotrexate.
Le suivi psychologique
Un soutien émotionnel aide à exprimer ses émotions, gérer l’anxiété et le stress, et retrouver un équilibre intérieur. Accompagner la personne face à la détresse liée à la perte de cheveux s’avère souvent nécessaire. La pelade de l’enfant, bien qu’elle n’affecte pas la santé physique, peut profondément impacter l’estime de soi, l’image corporelle et la confiance.
- Des séances avec un psychologue ou un thérapeute, pour mettre des mots sur ses émotions et ses inquiétudes.
- Des groupes de parole ou des associations, afin de partager son expérience avec d’autres personnes touchées par la perte de cheveux localisée.
Les solutions pour dissimuler la pelade
Lorsque l’impact psychologique est important, il est possible de recourir à des solutions temporaires pour préserver l’estime de soi et le bien‑être. Le Pas d’Chichi propose des prothèses capillaires partielles adaptées. Elles sont fabriquées à partir de cheveux naturels avec des tissus et matières certifiés Oeko-Tex® et permettent de masquer les zones dégarnies ou toute la tête.
Parallèlement, d’autres astuces peuvent être envisagées selon les besoins et les préférences : tatouage des sourcils (réservé aux adultes), faux cils, ou encore techniques de maquillage spécifiques. L’objectif est de permettre à la personne de se sentir bien dans son corps, confiante et en harmonie avec son apparence, le temps que les cheveux repoussent naturellement.
En revanche, dans le cas d’une alopécie légère, limitée à une seule plaque, aucun traitement n’est habituellement nécessaire. Le nouveau cycle des cheveux se fait souvent spontanément, en moyenne au bout de deux mois.
Clé N°5 - Comment accompagner son enfant atteint de pelade ?
Soutenir un jeune qui perd ses cheveux et voit son image changer demande écoute, patience et bienveillance. Voici quelques pistes pour l’épauler efficacement :
- L’écouter et le rassurer : parler ouvertement de la situation, expliquer ce qu’est la pelade et rappeler que la repousse est possible.
- L’encourager à exprimer ses émotions : permettre à l’enfant de partager tristesse, frustration ou inquiétude pour réduire le stress et préserver sa confiance en lui.
- Lui proposer des solutions concrètes : choix de perruques, accessoires pour camoufler les « trous », soins doux du cuir chevelu et activités favorisant l’estime de soi.
- L’impliquer dans certaines décisions : lui laisser choisir le style de sa perruque ou la couleur et la forme de son turban pour renforcer son sentiment de contrôle et de sécurité.
En résumé
Vous savez tout sur la pelade de l’enfant. Il ne vous reste plus qu’à vous appuyer sur les 5 clés pratiques pour soutenir votre jeune au quotidien. On vous les rappelle juste ici.
- Clé N°1 : quelles sont les causes de la pelade de l’enfant ;
- Clé N°2 : quels sont les symptômes de l’alopécie pédiatrique ;
- Clé N°3 : qui établit le diagnostic de la pelade de l’enfant ;
- Clé N°4 : quels traitements existent contre l’alopécie infantile ;
- Clé N°5 : comment accompagner son enfant atteint de pelade.
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Alice et Stéphanie
Les Pas d’Chichi